« On serait obligé de reconfiner »: Roselyne Bachelot s’exprime et met les pieds dans le plat

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Les membres du gouvernement font attention quand ils évoquent un probable reconfinement. Le sujet est en effet très sensible. Invitée sur BFMTV, la ministre de la culture, Roselyne Bachelot, a été très franche. LdPeople fait le point sur le sujet.

« On serait obligé de reconfiner », c’est bien ce qu’a dit récemment, la ministre de la culture Roselyne Bachelot, le 22 février, sur le plateau de BFMTV. À l’heure où le gouvernement semble souhaiter employer le moins possible ce mot que redoute vraiment la population française, la ministre de la culture ne mâche pas ses mots.

Un reconfinement en cas de flambée de l’épidémie

Elle a expliqué que la situation actuelle, après le choix du chef de l’Etat de ne pas faire de reconfinement, ne se prête pas à un scénario pareil. Mais Roselyne Bachelot voulait tout de même parler de ce sujet. « S’il y avait une flambée vraiment incroyable de Covid-19 et de l’épidémie, très probablement, on serait contraint de reconfiner, a-t-elle dit. Mais ce n’est pas du tout la donne actuelle, bien au contraire ».

La ministre de la culture a parlé de la situation actuelle. Si les ministres avaient constaté un léger mouvement de baisse la semaine passée qui était « intéressant », il y a une petite hausse en début de semaine. « Nous n’y sommes pas hélas », a regretté Roselyne Bachelot quand le journaliste Bruce Toussaint a souhaité parler de cette baisse du nombre de contaminations et de pression sur les soignants.

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De nouvelles mesures dans les Alpes-Maritimes

Il faut dire que Roselyne Bachelot apparaissait comme optimiste la semaine passée. Le 15 février dernier, elle indiquait qu’à partir du mois de mars et avril des tests de concerts se dérouleraient à Marseille et à Paris pour savoir de quelle manière se diffusait le virus dans cette configuration. Des expérimentations ont déjà eu lieu à l’étranger. Il faut dire que le secteur de la culture est particulièrement touché par cette crise sanitaire.

Quel avenir pour le secteur de la culture ?

Depuis des mois, les théâtres, les salles de cinéma et les espaces qui accueillent des concerts sont fermés. Des milliers de personnes ne peuvent plus travailler. Durant les Victoires de la musique, plusieurs artistes ont même interpellé la ministre sur le sujet. Les spectateurs aussi sont inquiets de cette situation.

 

Il y a quelques temps, une annonce de la ministre a été faite concernant les festivals de l’été. Roselyne Bachelot a indiqué que ces évènements pourront avoir lieu mais avec une jauge limitée à 5.000 places. La situation financière est très délicate. Il faut dire que des milliers de personnes dépendent de ces évènements. Il y a de nombreux techniciens et manutentionnaires qui œuvrent sur ces évènements. Pour l’économie locale de nombreux territoires, c’est primordial. C’est le cas des hôtels et des restaurants.

Le spectre d’un renconfinement

Actuellement, Roseylne Bachelot ne s’interdit pas de parler du scénario d’un reconfinement. Tandis que différentes mesures viennent d’être actées dans les Alpes-Maritimes, où la situation est « très inquiétante », avec notamment un confinement partiel le week-end, l’hypothèse improbable d’une reconfinement le paraît de moins en moins. Emmanuel Macron a pris la décision de ne pas reconfiner.

 

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Il faut dire que les Français acceptent de moins en moins les différentes restrictions. Au niveau psychologique, de nombreuses personnes sont en phase de dépression. Les étudiants vivent très mal cette situation. Ils vivent dans de petit appartement, ne peuvent pas suivre les cours en présentiel. Ils sont souvent obligés d’aller voir des associations pour récupérer de la nourriture. Certains députés souhaitent que des aides soient données aux étudiants de manière provisoire le temps de la crise. D’autre part, les faillites d’entreprise devraient se multiplier dans les mois à venir. Les restaurateurs n’ont vraiment pas le moral.

Ces mesures ont aussi un impact économique important. En effet, chaque mois, l’Etat verse des aides aux professions qui ne peuvent pas travailler. La dette se creuse et la situation ne pourra pas durer éternellement. Pendant ce temps, la vaccination progresse mais reste assez lente en France comparée à d’autres pays que le Royaume Uni ou les Etats-Unis. Il y a un travail à faire pour convaincre la population d’accepter le fait de faire vacciner.