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Après la récompense de l’adaptation du film Au revoir Là-haut par Albert Dupontel par 5 Césars, Gaumont réalise une autre adaptation d’une autre œuvre de Pierre Lemaitre : Couleurs de l’Incendie. Ce film n’est autre que la suite d’Au revoir Là-haut, faisant partie d’une trilogie, complétée par Miroir de nos peines, un roman qui est déjà sorti chez Albin Michel en janvier 2020.
Une suite réalisée par Pierre Lemaître et Clovis Cornillac
Pierre Lemaître continue d’impressionner le public après le succès d’Au revoir Là-haut, dont Léa Drucker est l’actrice principale. En effet, 5 ans se sont écoulés depuis que l’adaptation du roman du même titre, réalisée par Albert Dupontel, qui a connu un franc succès, est sortie. La suite de la saga littéraire, Couleurs de l’Incendie, est cette fois-ci réalisée par Clovis Cornillac. Ce dernier a été désigné spécialement par Pierre Lemaître. Aussi, le réalisateur Clovis Cornillac a été séduit par la fresque historique romanesque écrite par Albert Dupontel. Selon le réalisateur désigné, Pierre Lemaître fusionne son écriture élégante avec une très grande intelligence, faisant de ce film un divertissement qui attire l’attention du spectateur. La méthode de Pierre Lemaître est similaire à celle employée chez Hugo et Dumas : le producteur produit une aventure humaine, mais avec des contextes qui dépassent l’entendement, avec les destins de personnages qui n’ont pas encore gravé dans le marbre et qu’à tout moment, tout peut leur arriver.
Un casting de haut niveau
Pour cette suite de la saga historique, Gaumont a réuni des acteurs professionnels pour incarner les différents personnages dans le film durant le tournage :
- Clovis Cornillac dans la peau de Lucien Dupré ;
- Léa Drucker dans la peau de Madeleine ;
- Benoît Poelvoorde jouant le rôle de Gustave Joubert ;
- Alice Isaaz dans le personnage de Léonce Picard. Elle a également joué dans le film de Christian Carion s’intitulant Une belle course qui est également sorti cette année ;
- Fanny Ardant jouant le personnage de Solange Gallinato ;
- Alban Lenoir jouant le personnage de Robert Ferrand ;
- Olivier Gourmet dans la peau de Charles Péricourt ;
- Jeremy Lopez dans la peau d’André Delcourt ;
Jana Bittnerova jouant le rôle de Vladi.
L’intrigue dans le film
L’histoire se situe dans les années 1927. Au mois de février de cette époque, Marcel Péricourt, le père de Madeleine, est décédé. C’est alors à Madeleine de s’asseoir à la tête de la banque dont elle est l’unique héritière. Cependant, au cours des obsèques de Marcel Péricourt, son fils Paul va faire une action tragique, entraînant Madeleine sur la voie de la faillite et du déclassement social. L’héroïne tente alors l’impossible pour survivre face à la corruption de son milieu, des adversités des hommes et des arrivistes de son entourage. Une mission difficile dans une France impuissante face aux premières couleurs de l’incendie qui va faire un ravage dans toute l’Europe. Le film est déjà sorti au cinéma le 9 novembre dernier.
Un Benoît Poelvoorde et une Alice Isaaz machiavélique
Suite au décès de Marcel Péricourt, son testament a été ouvert, permettant aux spectateurs de faire la connaissance de la famille et des amis proches du riche banquier. En effet, sa fille Madeleine hérite de l’empire de son père et se retrouve à sa tête. Un travail totalement inconnu pour elle. C’est là que Gustave Joubert, incarné par Benoît Poelvoorde, va entrer en scène. Il va offrir un semblant de soutien à la nouvelle héritière, sans pour autant oublier de la séduire. Chose que Madeleine refuse de faire. De colère, il va collaborer avec Charles Péricourt, le frère de Marcel Péricourt, pour assouvir ses propres intérêts dans l’ombre et faire couler l’empire financier. Léonce Picard, joué par Alice Issaz n’est pas aussi en reste dans le complot contre Madeleine. En effet, l’ancienne dame de compagnie de Madeleine va également s’associer avec Joubert pour détruire la vie de la jeune Péricourt.
Un jeu de séduction, de tromperie, de trahison et de vengeance est au rendez-vous. Un cocktail explosif pour les amateurs des romans, des films littéraires et historiques.
Une fresque historique du genre revenge movie
Le parcours de l’héroïne, incarnée par l’actrice Léa Drucker, rappelle les célèbres romans historiques, notamment le genre revenge movie. Clovis Cornillac a indiqué que l’itinéraire de l’héroïne possède une touche d’ésotérique similaire au roman du Comte de Monte-Cristo. Madeleine oscille entre l’injustice, le drame et la vengeance, pourtant, le réalisateur pense que l’héroïne n’a jamais été aussi heureuse que depuis l’instant où elle prend sa vie en main, deux choses paradoxales, selon Clovis Cornillac.
Ce que Madeleine a traversé est terrible, mais elle aurait pu passer à côté de sa vie si elle avait décidé de demeurer à la tête de la banque. Cette décision dévoile sa vraie personnalité. Un personnage merveilleux, excitant à composer et se basant sur des choses subtiles.
Des décors dignes des années 1927
Pour une production réussie de ce long-métrage historique, les lieux de tournages ont oscillé entre Montreuil, Paris et l’Alsace. Néanmoins, la République tchèque aurait pu faire partie des lieux de tournage si la pandémie COVID-19 n’avait pas fait obstacle. Pour rendre le film encore plus réel, des véhicules des années 1927 ont été utilisés. Les costumes et les différents décors dans le film sont également époustouflants à voir. Pierre Lemaître et Gaumont n’y sont pas allés de main morte pour que le film gagne le même succès que le premier volet, Au revoir Là-haut.
Couleurs de l’Incendie est un film historique réussi en matière de décors et d’intrigue. Un film parfait pour les personnes souhaitant revivre la période de nazisme et la guerre qui a menacé les pays d’Europe durant cette époque.
