Jean-Michel Blanquer attise la rage des internautes avec son séjour à Ibiza, sa démission est-elle à l’ordre du jour ?

© Source : La Croix du Nord

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Juste avant la rentrée scolaire de janvier, Mediapart a révélé que le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer envisage d’instaurer un nouveau code de santé. Cette décision du ministre a été prise alors qu’il était en vacances à Ibiza. Cela a suffi à mettre le feu aux poudres, car les syndicats sont furieux et la gauche demande sa démission. Cette controverse fragilise le ministre déjà sous la pression d’une grève.

Hier, mardi 18 janvier, Jean-Michel Blanquer n’a pas pu convaincre les internautes après son passage sur le journal télévisé de TF1. Il était en effet l’invité de Gilles Bouleau.

Dédain et mépris

Depuis Ibiza et ses plages de sable fin, Jean-Michel Blanquer a préparé un nouveau protocole pour la rentrée de janvier. Il l’a annoncé dans un article payant du Parisien quelques heures avant le début des cours. Certains parents ont été scandalisés par cette décision. Tous les partis d’opposition, de l’extrême droite à l’extrême gauche, ont dénoncé le sursis. Dans le parti des Verts, Yannick Jadot a demandé la démission du ministre.

Le nouveau protocole, annoncé dans le quotidien Le Parisien la veille de la rentrée scolaire, avait suscité l’irritation des enseignants. D’autant plus qu’il intervient dans un contexte marqué par le variant Omicron.

Mediapart a révélé lundi soir que le ministre se trouvait à Ibiza lorsqu’il a annoncé le protocole controversé. L’AFP a appris de sources politiques que ces vacances ont eu lieu en petit comité quelques jours avant le mariage du ministre à Paris samedi dernier.

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M. Blanquer a « regretté la symbolique » pour le lieu de vacances de mardi. Devant la presse, le ministre de l’Éducation, de la Culture, des Sports, des Sciences et de la Technologie déclare d’emblée : « si c’était à refaire, j’aurais choisi un autre lieu ».

Ce regret initial a été nuancé par les hommes politiques lors de leurs interventions ultérieures. « J’ai conscience que la destination “symbolique” de mes vacances. Mais du 28 décembre au 1er janvier, j’ai pris des vacances, ce n’est pas anormal », se défendait-il en assurant qu’il n’avait « pas enfreint de règles gouvernementales.

Cela fait deux ans que je me donne corps et âme pour garder les écoles ouvertes [malgré le Covid-19, NDLR], c’est dur d’être sur les bancs des accusés ».

« Pendant que lui était à Ibiza, les directeurs et directrices d’écoles recevaient des mails de parents dont l’enfant avait le Covid et qui ne savaient pas comment ils allaient faire le lendemain. Et des mails de collègues qui étaient positifs au Covid », a-t-elle ajouté à l’AFP. « On n’avait pas de protocole qui avait été anticipé ».

Jean-Michel Blanquer défendu par le gouvernement

Le gouvernement a indiqué que le ministre travaillait par vidéoconférence depuis Ibiza et qu’il respectait la règle selon laquelle les ministres doivent être à deux heures de Paris. Pour les enseignants, l’épisode est très accablant. Le syndicat de son côté condamne « une désinvolture et un mépris pour l’ensemble de la communauté éducative » et poursuit son appel à la mobilisation le jeudi 20 janvier.

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