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Il n’est peut-être plus un homme politique, mais ses mésaventures de ce week-end font partie d’une vague croissante d’intimidation contre les élus. Samedi soir, à Issy-les-Moulineaux, un homme a fait la promesse suivante sous la vitrine de l’ancien candidat du Parti socialiste à la présidentielle. « Hamon, sors de là, on va te choper… On t’aura tôt ou tard, c’est une question de temps ».
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Une menace de mort inexplicable
Vers minuit, le suspect, un serveur de 55 ans qui travaillerait dans le même quartier qu’Hamon et sa femme, serait passé sous la fenêtre de l’ancien ministre de l’Éducation François Hollande, rapporte Le Parisien.
L’homme, qui n’est pas connu de la justice, aurait proféré des menaces à l’encontre de Benoît Hamon. « On va te choper… On t’aura tôt ou tard, c’est une question de temps » aurait-il déclaré. Suite à cette agression, Benoît Hamon, qui s’est retiré de la vie politique et conserve le titre de conseiller régional des Yvelines, a porté plainte.
Selon les informations fournies par Le Point, l’auteur a été retrouvé grâce aux suggestions des voisins. Benoît Hamon n’a pas répondu à la demande du Point.
Il est désigné par le Parti socialiste en 2017 après une élection partielle et considéré comme le représentant de la gauche du parti, est arrivé en cinquième position au premier tour de la présidentielle avec un peu plus de 6,3 %, le plus faible score de l’histoire du PS. Benoît Hamon a annoncé son retrait de la vie politique en septembre 2021.
L’accusé plaide coupable devant les juges
Le suspect a été convoqué au tribunal lundi pour des accusations d’infractions et de menaces contre un homme public. Il a également été placé sous contrôle judiciaire. Son procès est prévu pour le 16 mai.
L’homme de 54 ans, serveur de profession, était ivre au moment de l’incident. Il a reconnu avoir proféré des menaces à l’encontre de M. Benoît Hamon. Il sera condamné à six mois d’emprisonnement et à une amende pouvant atteindre 7 500 euros.
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Benoît Hamon n’est pas le seul homme politique menacé
Cet incident s’inscrit dans un contexte d’augmentation des menaces et des actes de vandalisme à l’encontre des élus.
Ces derniers jours, un certain nombre de politiciens ont reçu des menaces de la part de particuliers. Par exemple, le 8 janvier, Le Parisien a révélé que la députée LREM, Yaël Braun-Pivet avait effectivement reçu une menace de mort. Lorsqu’elle a ouvert sa boîte aux lettres à l’Assemblée nationale, elle a reçu un message des plus inquiétants.
« Ton domicile, on connaît. Ta saloperie de famille, on connaît. Tu vas crever, ordure. Tes bâtards (la députée a cinq enfants) vont aussi trinquer. Nous ne sommes pas antivax ni extrêmes. Mais des citoyens qui à ce jour vont se venger de vos mensonges, de votre mépris », dévoilait-elle sur son compte Twitter.
Le 11 janvier, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a révélé que 60 élus ont été menacés depuis le début de l’année 2022 et que 300 plaintes pour « menaces de mort » ont été reçues depuis juillet.