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Nicolas Sirkis a accordé une longue interview au magazine Paris Match, le 16 décembre. Le chanteur d’Indochine aborde de nombreux thèmes personnels, notamment sa relation avec la vieillesse. Il s’est également ouvert sur le mal qu’est la « drogue ». En arrière-plan surgit le fantôme de son frère jumeau, Stéphane, mort d’une addiction.
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Nicolas Sirkis affirme qu’il n’aime pas les paradis artificiels
Dans Paris Match, Nicolas Sirkis explique qu’il n’a jamais été attiré par les paradis artificiels. Il poursuit : « Le fait de pouvoir mieux écrire dans un état second, j’ai toujours trouvé ça ridicule. » Et il évoque les conséquences dramatiques de ces addictions. « On les a très vite vus arriver les marchands de morts qui s’enrichissent sur la vie des plus fragiles ».
Enfin, pour l’interprète de « J’ai demandé à la lune », le fait de ne pas recourir à la drogue résulte aussi d’une profonde aversion à se mettre dans un état second. » Et puis je n’aime pas être saoul, je n’aime pas l’effet de drogue », a-t-il avoué. Avant de finir par dénoncer clairement que « La cocaïne ou l’héroïne, ça ne rend sûr de soi que lorsqu’on en prend. Et si on en prend tout le temps, on meurt. Je fuis tous ces gens-là », a déclaré le chanteur.
Cette attitude découle clairement de sa propre expérience et de la douleur de ne pas avoir pu sauver son frère jumeau. « J’en ai plein des regrets et des remords », a-t-il confié à Quotidien.
Stéphane Sirkis a été le guitariste du groupe de 1982 à sa mort. Le frère jumeau de Nicolas Sirkis a écrit certains des plus grands succès du groupe. Plus de trente ans après sa mort, il manque encore beaucoup à son frère Nicolas.
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Indochine enchaîne les succès
À l’âge de 20 ans, deux amis, Nicolas Sirkis et Dominique Nicolas, forment le groupe Indochine en mai 1980. Rapidement, le duo est rejoint par le frère jumeau du leader charismatique, Stéphane, et en 1982, le succès du tube « L’aventurier » devient une réalité. Indochine est devenue le groupe pop-rock français le plus célèbre de tous les temps.
Aujourd’hui, Nicolas Sirkis et ses amis continuent de démontrer leur capacité à déplacer les foules et à remplir les stades qu’il pleuve ou qu’il neige. La preuve en est le premier concert test organisé par la France. C’était en pleine crise de covid, après ceux des Pays-Bas et de l’Espagne, à l’Accor Arena de Paris le 29 mai.
Le groupe Indochine a été invité pour une prestation devant 5 000 personnes. Malgré tout ce succès, le chanteur traine toujours une plaie béante : le 27 février 1999 restera un jour tragique dans la mémoire de Nicolas Sirkis.
Il a perdu son frère jumeau Stéphane, qui est mort d’une hépatite C causée par la dépendance. Il n’avait que 39 ans. Le père de trois enfants, Thea, Alice Tom et Jules, s’est ouvert sur cette mort tragique et a évoqué sa relation avec la drogue.