Le monde des médias en deuil, le journaliste Andrée de Rocca est décédé dans sa 78 ème année !

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Comme sa voix, son nom était aussi celui d’un gravier légendaire. André Luciani, un Corse de Marseille qui avait pris le nom du village de son père en entrant dans le monde du journalisme à la rubrique sportive de La Marseillaise, est décédé jeudi matin à l’âge de 78 ans.

André de Rocca : la voix d’or qui s’est éteinte

André De Rocca est avant tout un amoureux du sport. Dans les années 2000, il se passionne pour le basket et suit avec enthousiasme les exploits européens des joueurs de l’Aix. « On sentait un vrai plaisir chez lui », dit Jeannette Laggiard, qui l’a interviewé pour La Marseillaise. Elle garde en souvenir un homme « simple et charmant » qui savait animer la table d’après-match avec ses histoires et ses anecdotes.

Il n’a jamais été étranger au visage des autres. Avec son pull éternellement tordu, il a fréquenté la rédaction de « La Marseillaise », a été correspondant sportif pour « Le Provençal », chroniqueur pour OMTV et journaliste et commentateur pour « France Bleu Provence ». Sa vie se résume en trois points. Le football, les amis et le travail.

Il n’hésite pas non plus à délivrer un tacle lorsqu’un joueur, un entraîneur ou un soigneur est en mauvaise posture. Le lendemain du match, tout le monde attendait qu’il commente minutieusement les techniques et les compétences des joueurs, avec vigueur, humour et parfois colère.

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À l’âge de 18 ans, il suit les traces de son père, Xavier Luciani, en rejoignant le journal La Marseillaise. « Un éminent membre de la CGT des traminots, alors pigiste aux sports », se souvient Jean-Paul Delhoume, qui a travaillé avec lui lors de son arrivée. André de Rocca devient l’adjoint de Pierre Andreis en charge du sport dans les années 1970. Relate à l’époque dans cette rubrique les aventures de l’équipe de la Skoblar, qui remporte le Championnat de France en 1971 et le doublé l’année suivante.

Les hommages pleuvent depuis l’annonce de sa disparition

« C’est devenu mon ami parce qu’il était d’une grande générosité, parce qu’il transmettait toujours aux plus jeunes, il n’était pas là à garder son près carré » a affirmé Mario Albano, lui qui a fait ses débuts dans le métier au côté de l’illustre disparu. Comme beaucoup de journalistes de leur génération, ils seront marqués par l’effondrement de la tribune de Furiani à Bastia en 1992.

« André m’aura tant appris avec ses analyses d’avant et d’après match de l’OM. Râleur, gouailleur, énervé et parfois énervant, il était habité par deux qualités fabuleuses : la passion et la curiosité. On ne bavardait jamais avec André, on discutait, on se chamaillait, on s’écoutait. Toujours avec respect. Un grand pro nous quitte, un homme bien nous laisse un peu seuls. Merci André ! ». Les propos remplis de beaucoup d’émotions de Jean-Laurent Bernard, ancien rédacteur en chef de France Bleu Provence.

Les obsèques d’André de Rocca auront lieu mardi 18 janvier 2022 au cimetière des Camions à 11 h. Recueillement et levée du corps à 9 h 30 à la Maison funéraire de La Viste, 159 avenue de La Viste.

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